Sitia informations touristiques
La ville de Sitia est située à une distance d'environ 69 km à l'est d'Agios Nikolaos et compte environ 8500 habitants. D’après les archéologues, la ville actuelle se trouve sur le site de l'ancienne ville d’Itia, port de Presos et lieu de naissance du sage Myson de Chénée. Les fouilles ont établi qu'il s'agissait d'une ville florissante au cours de la période minoenne. La ville telle qu'elle existe aujourd'hui a été élaboré en 1870, par l’architecte turc, Avgi Pacha. Avant cela, elle avait été abandonnée pendant près de 200 ans. La ville possède quelques vestiges qui témoignent de son histoire. Vous pourrez notamment voir quelques bribes de fortifications vénitienne ou encore le château de Kazarma. Ces constructions ont été partiellement détruites lors des séismes qui ont eu lieu en 1303 et 1508. Des destructions ont également eu lieu lorsque la ville a été attaquée en 1538 par l’infâme pirate, Barberousse. Pour poursuivre sur une note plus positive, Sitia est le berceau du célèbre poète, Vicenzos Kornaros, auteur de l’'Erotokritos'. Il est interessant de visiter le Musée Archéologique et le Musée Laographique qui abritent tous deux des objets intéressants et des informations sur la vie quotidienne et les traditions de la région. A environ 15 km de Sitia, vous pourrez voir les ruines de la ville antique de Presos.
Au sud vous trouverez le quartier d’Hamezi où vous verrez un bâtiment datant
du mileu de la période minoenne et à proximité les monastères de Faneromeni
et Toplou. Le monastère de Toplou revêt une grande importance. Il s’agit de
l'un des monastères les plus riches de Crète et il est dédié à la naissance
de la Vierge Marie et à Saint Jean le Théologien. A l'origine, il a été
nommé Panagia Akrotiriani (la Vierge Marie du Cap) en raison de sa
localisation à proximité du Cap Sidero. Son nom actuel est d'origine turque
et provient du canon vénitien que vous pourrez apercevoir ("top" en turc).
Il a été construit au 15ème siècle et les historiens pensent qu’il recouvre
sur les ruines d'un couvent plus ancien. En 1530, il fut pillé par les
Chevaliers de Saint-Jean, puis détruit par un violent tremblement de terre
en 1612. Il a ensuite été réparé et rénové avant de tomber aux mains des
Turcs sous l'Empire ottoman. La construction est caractérisée par un grand
clocher de style italien, qui daterait d'environ 1558, entouré d'un mur de
10m de haut. L’inscription que vous pourrez voir sur le mur est un traité de
paix entre les villes de Itanos et Ierapitnos, qui date du 2ème siècle avant
JC. A l'intérieur du monastère vous pourrez voir beaucoup d'icônes et de
merveilleuses fresques, dont certaines datent du 14ème siècle.
L’oeuvre de
Ioannis Kornaros 'Tu es grand, Seigneur' datant de 1770 et une icône de
Notre-Dame auraient été retrouvées dans une grotte voisine et sont
intéressantes à voir. Comme la plupart des monastères en Crète, le monastère
de Toplou a joué un rôle important dans l'histoire de l'île, en participant
à la lutte contre l'oppression et l'occupation. Sous l'occupation turque, le
monastère a offert refuge à des Crétois persécutés et abritait une "école
secrète", dont la découverte par les Turcs, a conduit au massacre de douze
moines en 1866. Au cours de la deuxième guerre mondiale sous l'occupation
allemande, le monastère abritait le quartier général du mouvement national
de résistance de la région. Chaque année, le 26 septembre, une grande fête
est organisée au monastère à laquelle viennent des pèlerins de toute la
Crète pour lui rendre hommage