Héraklion

Héraklion informations touristiques

Héraklion est la capitale de la préfecture d’Héraklion et de l’île de Crète et avec ses quelques 125.000 habitants personnes, il s’agit de la ville la plus peuplée de l'île. Par conséquent elle est très différente des autres lieux de vacances traditionnels grecs tels que les îles. C’est une ville portuaire et très animée, mais c’est aussi le centre économique et administratif de la Crète. Comme dans toute grande capitale européenne, le bruit des scooters et des motos, des klaxons et de l'agitation générale font partie intégrante de la ville.

Tout au long de l'histoire, Héraklion a toujours été une ville animée et importante. Elle est construite sur le flanc d'une colline qui surplombe le port et s’est développée à partir de la ville antique romaine du même nom et a été le port de Knossos. En 824 après JC, elle fut occupée par les Sarrasins et devint l'un des ports les plus importants de la Méditerranée. C'est au cours de cette période d’occupation arabe que les impressionnantes fortifications et le premier château ont été construits.

Les Arabes nommèrent la ville El Khandak (Chandakas), après avoir creusé un fossé autour de la ville pour la protéger. Le port étant situé en plein cœur de la Méditerranée et donc sur les routes commerciales internationales, de nombreux commerçants s’y sont arrêté. La ville a fait partie de l'Empire byzantin en 924 et a été vendue aux Vénitiens pour mille pièces d'argent en 1204. Sous la domination vénitienne, la ville a changé son nom en Handax ou Candia et a été peuplée par des familles de Venise. Cette influence de la Renaissance italienne a aidé la ville à prospérer en tant que refuge pour les artistes et les intellectuels. C’est à cette époque que la ville est devenue le centre politique, militaire, commercial et social le plus important de l'île. Les fortifications et le château que l’on peut voir aujourd’hui ont été construits sous la domination vénitienne. Ces vastes fortifications ont permis à la ville de résister pendant 21 ans avant de céder au siège le plus long de l'histoire, à savoir l’occupation turque. Par conséquent, la ville fît partie de l'Empire ottoman, reprenant son ancien nom d'Héraklion ou Megalo Kastro (grand château) pour les gens du pays.

Les quartiers périphériques du centre ville ne sont pas très importants mais, la vieille ville, entourée de ses murs est, encore aujourd'hui, émouvante et impressionnante. La vieille ville regorge de magasins, de places publiques, de cafés, bars et restaurants et de structures imposantes témoignant de la longue histoire d'Héraklion, dont certaines datent des occupations vénitienne et turque, comme par exemple l’imposant château vénitien qui protège le port, la Loggia vénitienne, l'imposante église byzantine d'Agios Titos, la place des Lions (toujours très peuplée de jeunes locaux et visiteurs), la cathédrale d’Agios Minas et l'église d'Agia Ekaterini. Vous y trouverez le marché central, bordé de boutiques vendant toutes sortes d’articles, ainsi que beaucoup de tavernes et de petits cafés. Plus romantique, le petit port de Megalos Koules est bordé de tavernes de poisson d’où vous pourrez admirer le coucher du soleil et regarder les petits bateaux de pêche qui vont et viennent. Sur le plan spirituel, intellectuel et artistique, Héraklion a de quoi satisfaire tout type de visiteur. Vous pourrez y voir de magnifiques églises et des cathédrales, des musées, des expositions et vous pourrez assister à des conférences scientifiques organisées tout au long de l'année.

Sites à Visiter

Les formidables remparts construits au cours de l’occupation vénitienne sont l‘une des principales caractéristiques de la ville et le fait de les longer est un bon moyen pour vous orienter lors de vos premiers jours dans la ville car ils l’encerclent. Du haut des remparts vous aurez également la possibilité d’admirer quelques unes des plus belles vues sur la ville. Ils ont été construits au 15ème siècle puis améliorés et étendus au cours des 16ème et 17ème siècles. Ils mesurent 3 km de long et comptent quatre portes: la porte de Malus dans le port; la Porte de Saint-Georges; la Porte de Pantocrator et la Porte de Jésus. La Porte de Pantocrator date de 1570 et sa façade intérieure abrite un buste de Pantocrator avec une inscription écrite en grec. La Porte de Jésus, ou Kainourgia Porta, se trouve dans les murs côté sud et date de 1587. La façade intérieure est ornée de triglyphes et de métopes.

L'entrée du port est encore gardée par la "Rocca al Mare", la forteresse vénitienne (connue localement sous le nom de Fort de Koules) construite par les Vénitiens pour protéger le port des invasions. La première construction a été détruite en 1303 par un tremblement de terre et celle que l’on peut voir aujourd'hui a été construite entre 1523 et 1540. A l'intérieur du château, les chambres étaient utilisées pour de l’entreposage, comme cellules de prison (lorsque les Turcs s'emparèrent de la ville, le château fût utilisé pour emprisonner les rebelles crétois) et comme salles de gardes. Il s’agit maintenant d’une galerie d'art très connue. Vous pourrez voir les vestiges de l'Arsenal de Venise, série de hautes voûtes en pierre construites dans le mur derrière le port, et les anciens chantiers navals (les Tarsanades) où les galères étaient construites. Le Bastion de Martinengo, dans la partie sud des murs est le point le plus haut et le plus important de la muraille. C'est ici que se trouve la tombe du philosophe, poète et écrivain crétois, Nikos Kazantzakis (1883-1957), auteur de nombreux romans dont Zorba le Grec. Il a été enterré ici contre la volonté de l'Eglise orthodoxe, qui s'opposait à ses écrits antireligieux. Sa tombe est marquée d’une citation issue de l’une de ses œuvres : "Je n'espère rien, je ne crains rien, je suis libre". De ces remparts, les points de vue panoramiques sont impressionnants. Le Musée Historique de Crète abrite une reconstitution de son étude et de sa bibliothèque à Antibes en France (où il a vécu) et abrite également des photographies, manuscrits et certaines premières éditions de ses livres. Vous pourrez également voir dans ce même musée deux peintures de Domenikos Theotokopoulos (El Greco): " Vue du Mont Sinaï et du monastère Sainte-Catherine "peint en 1570 et " le Baptême du Christ " peint en 1567.

Du front de mer, il est possible d’emprunter l'artère principale de la ville, 25 Avgoustou, nommé ainsi en hommage au massacre d’un grand nombre d’habitants par les Turcs, en 1898, en réaction à une tentative anglaise de nommer un crétois au poste de fonctionnaire des douanes. Tout près de là, vous trouverez la cathédrale de Saint Tite (Agios Titos), qui était un compagnon de route de Saint-Paul (Agios Pavlos) et qui est le saint patron de la Crète. Saint Titos a été martyrisé à Gortyne et son crâne est conservé dans un reliquaire à l'intérieur de l'église. L'église byzantine a été modifiée par les Vénitiens au 16ème siècle, puis transformé en mosquée sous l'Empire ottoman. En 1856, elle fut détruite par un tremblement de terre mais reconstruite en 1872. L’église est redevenue orthodoxe en 1926 suite à l’achèvement de quelques travaux de réparation et de rénovation. Les différents éléments architecturaux témoignent de l'histoire du bâtiment.

Sur la Place de Saint Tite vous pourrez voir est un bâtiment rectangulaire à deux étages, la Loggia. Elle a aujourd’hui été soigneusement reconstruite et au cours de la période vénitienne il s’agissait du centre de la vie publique de la noblesse vénitienne, qui s’y réunissait pour se détendre. Il s’agit aujourd’hui de l'Hôtel de Ville. A proximité de la place Venizelos, vous pourrez visiter la basilique Saint-Marc (Agios Markos) construite en 1239 et dédiée à son saint patron, Saint-Marc, protecteur des Vénitiens. Le bâtiment d'origine a été détruit en 1303 par un tremblement de terre et a été restauré. L’Eglise de Saint Marc a été la cathédrale de Crète, mais, comme la cathédrale de Saint-Tite, elle a été convertie en mosquée par les Turcs. En 1956, elle a été restaurée dans sa forme originale vénitienne. Il s'agit d'une basilique à trois nefs avec un toit en bois. Aujourd'hui, le bâtiment est utilisé par la Galerie d'art municipale et abrite une exposition permanente de fresques byzantines.

Plateia Venizelou est l'un des repaires touristiques les plus populaires de la ville et c’est là que vous pourrez voir la Fontaine Morosini, tant photographiée. Elle a été construite en 1628 par le gouverneur pour célébrer son succès : il a en effet réussi à faire venir de l’eau par un viaduc, du Mont Giouktas au centre de la ville. Localement, la fontaine est connue sous le nom de " Fontaine des Lions " car les jets d'eau sont crachés par quatre lions. Elle est décorée de nymphes, de dauphins et d'autres éléments mythologiques. Au sommet, il y avait à l'origine une statue de Poséidon avec un trident, mais elle a été détruite par les Turcs.

La fontaine Bembo sur la Plateia Kornarou à proximité du marché central, date de 1588. Elle est décorée d’une armoirie vénitienne et d’une statue d’homme sans tête. On dit que la statue avait des pouvoirs surnaturels et que, pendant la domination turque, les Turcs la peignait chaque année en mai et des rituels religieux étaient tenus en son honneur. La Plateia Kornarou (place Kornarou) tient son nom de Vicenzos Kornaros, auteur crétois du poème épique, Erotokritos, source d’inspiration d’un grand nombre de chansons traditionnelles folkloriques de l'île. Rue Delimarkou vous pourrez voir une troisième fontaine vénitienne, la fontaine de Priouli, construite en 1666.

L'église d'Agia Ekaterini sur la place du même nom (Sainte-Catherine) vaut également la peine d’être visitée. Elle date du 15ème siècle et a continué de prospérer pendant encore 2 siècles. C’est le centre de la Renaissance crétoise et c'est dans cette église qu’El Greco, parmi d’autres, a fait ses études. L’église abrite une exposition d’art byzantin, y compris d’icônes de Michel Damaskinos, mentor d'El Greco et artiste qui se cache derrière l'Adoration des Mages. L'église d'Agios Minas, également sur Plateia Katerina (la Place Sainte-Catherine) est aussi intéressante à visiter. Elle a été construite entre 1862 et 1895 et il s’agit est d’une des églises les plus impressionnantes, notamment en terme de taille. Elle est construite sur un plan cruciforme avec un dôme et est dédiée au Saint Patron d’Héraklion. La plus petite et plus ancienne église d’Agios Minas, à côté de la grande, abrite une importante collection d’icônes en bois datant du 18ème siècle.

Enfin, si vous visiter Héraklion, il est fortement conseillé de prendre le temps de visiter certains musées remarquables. Le Musée Archéologique abrite des objets trouvés un peu partout en Crète ainsi que l’une des plus grandes collections d'objets d'art minoen. De plus, le Musée historique et traditionnel et le Musée d'Histoire Naturelle vous apprendront bien des choses sur la vie en Crète à travers le temps.

Sites à visiter autour d’Héraklion:Vous pourrez faire un tour avec l’un des petits trains routiers qui longent le front de mer ou qui rentrent dans la ville. Les trains ont l’air d’anciens trains à vapeur, ce qui les rend particulièrement attrayants. La compagnie Le Petit Train Rouge effectue entre autre le circuit intitulé " Galatas Country Tour ". Le petit train passe à travers les vallées d’orangeraies au sud de la route principale, et s’arrête brièvement au Lac d’Agia pour vous laisser le temps d’admirer les montagnes couvertes de neige qui se reflètent dans le lac, puis au Mémorial de guerre des Alliés. Il s'arrête également sur la place du village de Galatas afin de vous permettre de visiter l'église et le petit musée. Ces trains ont plusieurs avantages. D’une part, ils n'ont pas de vitres aux fenêtres vous permettant de prendre des photos lorsque le train est en marche et d'autre part, ils ne circulent pas sur des rails et peuvent par conséquent aller à peu près de partout. Vous n'avez même pas à marcher jusqu’à l’arrêt le plus proche : si votre hôtel est sur la route le train s'arrête pour venir vous chercher.

Autour d’Héraklion, vous pourrez voir plusieurs tombes minoennes. A Gazi par exemple, à 6 km à l'ouest d’Héraklion, de superbes statuettes en terre cuite qui représenteraient la principale déesse minoenne, ont été trouvées lors de fouilles. Toutes les statues ont les bras levés et sont accompagnées d’autres personnages. Ces statues datent de l'époque minoenne et vous pourrez aujourd’hui les voir au musée archéologique d'Héraklion (voir ci-dessus).

Le monastère médiéval d’Agarathos se trouve à 22 km au sud-est d'Héraklion. Il est considéré comme étant l'un des plus anciens de Crète. Il est dédié à l'Assomption de la Vierge et était utilisé comme centre d'éducation et de civilisation. Certains prêtres de ce monastère sont devenus patriarches, par exemple, Mélèce Pigas et Kyrillos Loukaris. Le monastère a également joué un rôle important sous l’Empire Ottoman.

Le palais de Knossos : Il s’agit d’un site qui a accueilli une civilisation minoenne. Le site a été acheté puis fouillé en 1900 par l'archéologue britannique, Sir Arthur Evans. C’est l'un des sites archéologiques les plus importants en Grèce. Il est conseillé aux visiteurs de consacrer une journée complète pour visiter le Palais de Knossos, de prendre un guide touristique et de parcourir le site tout en imaginant la richesse et la puissance du souverain légendaire, le roi Minos.